Jean-Louis Hargous

Compositeur, saxophoniste et clarinettiste

https://soundcloud.com/jeanlouishargous/sets

 « Mon activité musicale m’a souvent fait emprunter des chemins de traverse qui vont du jazz à la musique électroacoustique et à l’improvisation en passant par les musiques populaires et ethniques. Un nomadisme musical qui m’a fait côtoyer toutes sortes de musiciens, danseurs, artistes plasticiens, comédiens et écrivains avec lesquels j’ai pu créer divers spectacles multidisciplinaires. Je pratique toujours la composition électroacoustique ainsi que le jeu instrumental aux saxophones, à la clarinette basse ou au synthétiseur, où je me plais à explorer particulièrement les évolutions des matières sonores composées à travers une mise en espace aussi bien acoustique que électroacoustique, en concert et spectacles aussi bien qu’en investissant des lieux particuliers, patrimoniaux ou autres. »

Jean Louis Hargous est saxophoniste et clarinettiste de formation ; ses rencontres musicales l'amènent vers le jazz et les musiques improvisées, IREA Toulouse, où il développe son goût pour les spectacles multidisciplinaires ; il crée notamment « Les portes de l'Ouest » sur des textes de Kenneth White et Juan Kruz Igerabide, « Les chamanes de la préhistoire », transe et magie dans les grottes ornées, d'après Jean Clottes et David Lewis-Williams dans les grottes d'Oxocelhaya. « 14° sous les plis », spectacle de danse, musique et littérature (Oxocelhaya). Cofondateur en 1983 du quatuor de saxophones de jazz contemporain Fractal avec lequel il tourne en France et à l'étranger et où il rencontre John Tchicaï et Hermeto Pascoal. Cofondateur en 1996 du Miren Aranburu Ensemble, formation de jazz vocal avec laquelle il publie 3 CD. Il crée aussi des spectacles et des performances avec Kenneth White, les éditions POL, Gaia, des plasticiens, comédiens et danseurs et participe au collectif international de musique et danse Les imprévisibles. En 1999 et 2011 il publie deux CD de musique de jazz sous son nom.

Il intègre la classe de composition en musique électroacoustique de Bertrand Dubedout au CNR de Toulouse où en 1986 il obtient une médaille d'or et un prix SACEM et poursuit sa formation à Paris au GRM avec Daniel Teruggi. Il collabore longuement avec le GMEA d'Albi au développement du Mélisson synthétiseur analogique à vocation pédagogique, avec lequel il exerce une activité pédagogique.

En 2002 il obtient un prix international SGAE à Madrid avec sa pièce électroacoustique « Pourquoi n'y a-t-il pas rien ».

Sa dernière pièce « La fabrique du temps » reçoit en 2013 le prix spécial au festival international de musique acousmatique Di-Stanze en Italie.

Ses œuvres électroacoustiques et mixtes sont jouées et diffusées en France et à l’international, Ensemble Pythagore, Multiphonies GRM Paris, Festival Futura à Crest et à l'étranger : SGAE Madrid, Biennale Internationale de Musique Electroacoustique de Sao Paulo, Festival Mùsica Viva Lisbonne, EFestival Internazionale di Mùsica Elettroacustica di Roma, Festival Silence Lecce et Bari, Osaka University of Arts, University of Kent UK.

Les compositions électroacoustiques de Jean Louis Hargous se nourrissent de sa pratique instrumentale. Influencé notamment par Bernard Parmegiani et György Ligeti, il aime explorer la matière des sons et des mots mis en espace. Les sciences, la poésie et la philosophie tiennent une place notable dans ses productions, comme « Diztira » sur un poème de Miren Aranburu, « Las Serranas del Arcipreste », sur un texte en espagnol du Moyen-Age, « Pourquoi n'y a-t-il pas rien », inspiré par une lecture des Arts du sens de George Steiner, « Ocean Night », où la composition évolue en un continuum, comme une forme métaphorique du temps.

Il reçoit le prix international Russolo de musique électroacoustique en 2018.